Des outils concrets pour mes ateliers

 

Nous avons demandé à Anne-Claire Loup pourquoi elle avait choisi de suivre notre formation à l’animation d’ateliers d’écriture, comment elle l’avait vécue et ce qu’elle en avait retiré. Merci à elle pour ses réponses !

Anne-Claire, quel est ton rapport à l’écriture ? Tu écris de ton côté, tu animes déjà des ateliers ?

J’ai suivi divers ateliers d’écriture comme participante, et je trouve que ça stimule l’imaginaire. Comme je suis enseignante, j’ai proposé un cours facultatif d’écriture créative : on se rassemble avec des élèves tous les mois pour écrire et je retrouve ce même plaisir, mais du côté de l’animatrice. Ça faisait deux ans que je menais ce cours, mais je ne me sentais pas assez outillée, j’avais besoin de conseils sur des points précis. Par exemple : que faire de ces textes écrits en atelier ? Est-ce qu’on fait lire ? Comment on fait lire ?

Et quand tu as vu cette proposition de formation à l’animation d’ateliers d’écriture, tu t’es dit : « Ah, c’est pour moi ! »

J’avais suivi des ateliers avec Amélie et Emmanuelle et, tout d’un coup, j’ai vu apparaître cette formation, je suis allée voir et ça m’a intéressé, à la fois dans la manière dont elle est dispensée et dans sa durée. Une formation sur deux ans, ça aurait été trop long, trop d’investissement en temps, et une formation de deux ou trois week-ends ne m’aurait pas intéressé non plus.

Et tu t’es inscrite : tu fais partie de la première volée qui s’est terminée en juin dernier.

Volée de légende !

On peut le dire ! Pour toi, comment se sont passées ces huit rencontres ?

C’était une parenthèse enchantée hors de la vie familiale, hors de la vie professionnelle, et je crois que les autres ont eu la même impression : avoir tout d’un coup un moment seulement pour penser à ça. Qu’est-ce qu’écrire ? Qu’est-ce qu’animer ? Quel est notre rapport à l’écriture, à la littérature ? On avait l’impression d’arriver avec toutes les mêmes demandes et on s’est rendu compte, au fil des mois, qu’on avait à la fois des envies, des besoins et des projets assez différents pour ces ateliers. C’était super intéressant de penser tout ça en collectif, avec en plus trois animateurs : trois couleurs, trois visions des choses sur qu’est-ce qu’être animateur, animatrice, qu’est-ce que proposer des ateliers d’écriture. Pour moi, c’était vraiment un cadeau de pouvoir faire cette formation.

Quels sont les éléments qui t’ont apporté le plus ?

C’est la posture d’animatrice : qu’est-ce que j’ai envie de mener comme atelier ? Quel genre d’atelier ? Est-ce que j’ai envie d’avoir des ateliers pour faire progresser les gens sur le plan technique ? Des ateliers pour créer du lien ? Des ateliers pour être plus créatif, pour stimuler l’imaginaire ? Des ateliers pour faire avancer des projets les participants qui viennent ? Quelles sont mes envies comme animatrice ? Quelle est ma posture ? Comment j’imagine mes ateliers ? À l’extérieur ? À l’intérieur ? Itinérants ? Conviviaux ? J’ai vraiment trouvé que c’était un moment décisif dans la formation. Mais aussi de se demander à quel public on a envie de parler. Des gens qui écrivent déjà ou justement de parfaits amateurs en écriture ? Des gens qu’on suit, des groupes qu’on suit, avec lesquels on chemine ? Il y a aussi un aspect pratique dans cette formation : on doit préparer et donner chacune un atelier d’écriture – les brouillons d’ateliers – avec le retour des autres. Ça m’a permis de réfléchir à comment articuler le rapport littérature-écriture dans mes ateliers.

Qu’est-ce que t’a apporté cette formation par rapport à ta manière d’animer, que ce soit dans tes cours ou dans les ateliers que tu organises à côté ?

Je dirais quasiment tout, à des degrés divers. D’abord, ça m’a vraiment consolidée dans ce que j’avais envie de faire là où j’en étais, dans ce que j’avais envie de proposer dans mes ateliers, ça les a légitimés. Et j’utilise aussi plein de trucs pratiques : cet été, j’ai donné des ateliers où il fallait faire payer les participants, ce qui n’était pas le cas pour moi jusque-là. La première fois, c’était un atelier à l’extérieur, il faisait moche… À partir de quand est-ce qu’on décide qu’on annule et qu’on rembourse les gens ? Si je n’avais pas eu cette formation, je me serais vraiment cassé la tête.

Si quelqu’un avait envie de faire cette formation, qu’est-ce que tu lui dirais ?

Que tu peux de toute façon y trouver ton compte. Chacune des huit séances est articulée autour d’un aspect particulier. Si tu viens réfléchir au rapport à la littérature, il y a un module pour ça. Si tu viens réfléchir à combien ça coûte un atelier, à comment tu l’articules, combien de temps ça doit durer, à quel moment tu annules, combien tu en fais dans l’année pour que ça te rapporte quelque chose, tu y trouves aussi ton compte. Si tu veux juste réfléchir à ton public d’atelier, ton public cible, à ce que tu as envie de proposer comme projet, tu y trouves ton compte. Donc, où que tu en sois dans ta réflexion autour de ton envie d’animer les ateliers d’écriture, même si tu n’en mènes pas du tout, tu y trouves ton compte. Moi j’en menais déjà, mais certaines participantes n’en avaient jamais animé, alors que d’autres étaient hyper rodées dans l’animation et gagnent une partie de leur revenu avec ça. Il me semble qu’on a toutes adoré la formation et qu’on en a retiré quelque chose de concret.

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