Tulalu!?
Retranscription de la rencontre Tulalu!? avec Pierre Fankhauser par litterature-romande.net
Une fois de plus, l’équipe de litterature-romande.net a fait des étincelles en retranscrivant les principaux moments la très belle rencontre Tulalu!? avec Pierre Fankhauser: merci à eux!
Nous vous proposons la reranscription partielle du débat organisé par Tulalu!? le 2 février 2015 entre Jacques Poget et Pierre Fankhauser.
Jacques Poget – Pourquoi ton livre est-il sorti 20 ans exactement après le massacre de l’Ordre du Temple solaire ?
Pierre Fankhauser – C’est vraiment le hasard du calendrier. J’ai travaillé sur ce livre durant 12 ans. Il aurait dû sortir il y a deux ou trois ans, et puis les aléas éditoriaux ont fait qu’il a paru en 2014.
J. P. – Le 26 mai 2014, sur ton blog tu indiques avoir passé des vacances dans l’ancien chalet de Michel Tabachnik, au milieu de ses livres qui étaient restés sur place. Tu n’avais jamais eu de curiosité pour ces évènements avant ?
P. F. – Généralement, je montais au chalet avec mes livres, donc ceux qui étaient sur place faisaient plutôt partie du décor. Ce n’était pas quelque chose qui m’avait vraiment intéressé. C’est plus tard que je me suis dit que si j’avais passé mes vacances au milieu des livres de Michel Tabachnik, qui d’une certaine manière avaient mené à cette tragédie, c’est qu’il y avait un rapport, quelque chose à faire.
J. P. – Tu penses que, finalement, si tu as passé tes vacances au milieu de ces livres, ce n’était pas un hasard ?
P. F. – Je ne crois pas vraiment au hasard. Le maître bouddhiste que j’avais à Buenos Aires – Gustavo Aoki – disait souvent : « nada es casual, todo es causal ». En français, on pourrait traduire par : « rien n’est dû au hasard, tout est dû à la causalité ». Dans le bouddhisme, il y a un peu l’idée que toutes les choses ont une raison d’être. Il n’y a pas besoin de Dieu dans le bouddhisme, il y a l’univers qui fonctionne, avec des causes et des effets. C’est pour ça que je crois de moins en moins aux coïncidences. Comme je pars du principe qu’il n’y a pas de hasard, j’essaye de développer – dans l’écriture mais aussi dans ma vie de tous les jours – une sensibilité aux signes. Par exemple, des gens que l’on croise plusieurs fois, ou des évènements qui tout d’un coup prennent sens, d’une manière un peu étrange. Au fur et à mesure, j’affine ma sensibilité et des choses qui sont moins surprenantes finissent par m’interroger aussi. L’écriture est un très bon outil pour développer cette sensibilité parce que la vie va extrêmement vite, on n’a pas toujours le temps d’être attentif à ce qui se passe. L’écriture devient alors un outil de grossissement et de ralentissement.
J. P. – Tu as tout de même mis 12 ans à écrire ce livre ?
P. F. – Oui, car il y a eu plusieurs versions. Le titre initial était Le Retrait, parce que le narrateur est très peu présent dans l’histoire, il est là, mais en retrait. Petit à petit le texte a évolué. J’avais essayé de le soumettre à des maisons d’édition en 2006 – avant mon départ en Argentine où je suis resté 7 ans – mais souvent on me répondait que le style était très bien, mais qu’on ne voyait pas du tout où je voulais en venir.
J. P. – Le 24 juillet 2014, toujours sur ton blog, tu écris : « j’en suis arrivé à la conclusion que l’horreur du drame de l’Ordre du Temple Solaire était proportionnelle à la soif d’absolu de ses membres. Du fond de sa noirceur, mon Sirius traiterait donc, en définitive, de la recherche du bonheur ». Mais en lisant les premiers chapitres de ton livre, cette description de ces corps couchés en cercle, je me dis que nous sommes très loin de la recherche du bonheur ? Comment as-tu construit ton récit ?
P. F. – D’après les différents retours que j’ai eus, il faut bien quinze-vingt pages pour comprendre comment Sirius fonctionne. C’est un système de puzzle : il y a différentes séries (de lieux, de demi-dialogues, de descriptions) qui sont juxtaposées les unes à côté des autres, et au début ce n’est pas facile de voir le rapport. Au niveau de la construction, je me suis inspiré des Livres dont vous êtes le héros que je lisais quand j’étais adolescent. Il y avait une sorte d’autonomie du lecteur qui avait un choix d’action à la fin de chaque chapitre. J’avais envie de donner juste assez d’informations pour que le lecteur arrive petit à petit à voir ce qui allait ensemble, qu’il doive de lui-même fournir un travail de « re-création ». Ce travail a plu, peut-être particulièrement à des littéraires habitués à jouer avec les textes, mais certains lecteurs n’ont pas réussi à entrer dans ce jeu.
Ma seconde recherche, au niveau de l’écriture, était plus centrée sur l’émotion. On est vraiment dans un sujet émotionnel, il y a des cadavres, une recherche du sens de la vie, et j’ai fait le choix d’en parler de manière très distanciée, certains diraient « style Nouveau roman ». Là aussi, chez les lecteurs, il y a eu différentes réactions. L’absence apparente d’émotions a pu en bloquer certains alors que d’autres au contraire ont presque été dépassés par leur propre investissement émotionnel.
Au niveau de la recherche du bonheur, j’ai compris – peut-être même une fois queSirius avait déjà été publié – qu’il y avait une proportionnalité entre l’horreur extérieure de cet événement et la puissance de la quête des gens qui y sont morts. Pour en arriver là, il faut avoir une sacrée envie de donner du sens à sa vie, de ne pas être satisfait de ce que la vie nous propose. Il faut avoir envie de chercher autre chose, de chercher plus loin. Cette recherche de bonheur, quelque part, m’interpelle de plus en plus. Avant, c’était simple, je savais que je voulais devenir écrivain. Mais petit à petit, grâce au bouddhisme aussi, je comprends qu’atteindre un objectif qu’on s’est fixé n’est peut-être pas suffisant, qu’il y a sans doute quelque chose d’autre, après.
Ce qui m’a longtemps porté, c’était le besoin de reconnaissance. J’avais besoin de me retrouver avec des gens pour m’écouter, pour me dire que ce que je faisais était formidable (ou pas !). Je suis maintenant dans une situation un peu ambiguë parce que le sens de l’écriture est pour moi en train de complètement changer, et honnêtement je ne vois pas totalement où je vais. Une chose qui est très claire, c’est que je m’intéresse à cette recherche du bonheur, mais ce que j’ai compris, et ce que j’ai envie de transmettre, passera-t-il par l’écriture, par des romans, des essais, des poèmes, des séances de méditation ? J’en suis là actuellement.
J. P. – Dans Sirius, tu t’intéresses aussi à une chorégraphe ?
P. F. – Il y a effectivement une chorégraphe qui a une maladie dégénérative et qui parle au narrateur de son corps, des connexions qu’elle perd petit à petit. Il y a une alternance entre les demi-dialogues de cette chorégraphe qui raconte et le narrateur qui ne répond pas mais qui fait des descriptions du lieu où ils sont. Je voulais essayer d’expliquer qu’il n’y a pas besoin de réponses dans un dialogue pour faire passer des émotions.
J. P. – Toi tu es le Deus ex machina qui n’apparaît pas. Comment as-tu construit les parties concernant l’enquête sur le massacre de l’OTS? Tu donnes le sentiment d’avoir eu accès à toutes les pièces du dossier.
P. F. – Techniquement parlant, c’était assez simple parce que tous les procès verbaux de la police judiciaire se sont retrouvés sur internet. J’ai repris cette matière telle quelle, j’en ai juste travaillé la couleur littéraire, le rythme des phrases, les sonorités. Comme un sculpteur qui a son bloc et qui enlève petit à petit des bouts pour faire apparaître autre chose.
J. P. – Tu dis avoir enlevé les émotions de ton texte mais il y a en même temps des passages très poétiques.
P. F. – L’avant-dernier chapitre de Sirius est un texte que j’ai écrit il y a peut-être 20 ans. À certains moments j’avais besoin d’insérer tel type d’émotion et je suis allé chercher dans des textes préexistants. J’ai beaucoup insisté sur la construction deSirius, mais il y a aussi toute une partie intuitive que je ne peux pas vraiment expliquer. La poésie est peut-être un langage qui me correspond plus que le langage du roman. Grâce au cheminement spirituel que j’ai pu faire au cours de ces années, je crois que je suis plus en accord maintenant avec l’énergie qui a poussé ces gens à chercher dans cette direction, même si je combats toujours le vernis ésotérique. Mourir à soi-même pour vivre vraiment, je pense que c’est quelque chose qui peut nous apporter le vrai bonheur. Maitre Aoki parlait du « bonheur à l’épreuve des balles », c’est-à-dire accepter que tout ce qui peut nous arriver, même le pire que l’on puisse imaginer, a un sens. Il n’y a alors plus de malheur possible. Mais en arriver là, c’est du travail.
Rencontre avec Roland Buti, le lundi 2 mars au Lausanne-Moudon
L’Association Tulalu!? est très heureuse de vous proposer une rencontre avec le tout récent lauréat du prix du Roman des romands: Roland Buti! Le moins qu’on puisse dire est que Le milieu de l’horizon, le roman dont nous parlerons ensemble et dont le comédien René-Claude Emery lira quelques extraits, a collectionné les récompenses: Prix suisse de la littérature et Prix du public RTSen 2014.
Pierre Fankhauser animera cet entretien qui aura lieu le 2 mars prochain à 20h au Restaurant Le Lausanne-Moudon à Lausanne (premier étage, entrée libre).
Si vous souhaitez participer au repas avec notre invité qui précède la rencontre, il aura lieu au même endroit à 18h30 (payant et sur réservation: 079 943 55 37).
Pour en savoir plus sur notre Roland Buti, vous pouvez lire l’article que Francis Richard a consacré au Milieu de l’horizon sur son blog.
Nous sommes impatients de passer ce moment en votre compagnie!
Le comité Tulalu!?
Rencontre avec Sonia Baechler et Bastien Fournier, le jeudi 26 février à la Médiathèque du Valais à Sion
Tulalu!? est l’invitée de la Médiathèque du Valais à Sion le 26 février prochain à 18h15.
A cette occasion, l’association proposera une rencontre littéraire inédite réunissant un duo d’auteurs valaisans : Sonia Baechler et Bastien Fournier.
Pierre Fankhauser conduira l’entretien qui sera ponctué par quelques lectures.
Pour en savoir plus sur ces auteurs vous pouvez vous rendre sur le blog de Francis Richard pour lire son compte-rendu de On dirait toi de Sonia Baechler et de L’Assassinat de Rudolph Schumacher de Bastien Fournier, roman dont vous trouverez une autre chronique sur le site litterature-romande.net.
Portrait de Sonia Baechler © Philippe Pache
Portrait de Bastien Fournier © Kamal Parsi-Pour
La rencontre avec Pierre Fankhauser de Tulalu sur le blog de Francis Richard
Merci à Francis Richard pour ce très beau compte-rendu de la soirée Tulalu posté sur son blog!
Il y a tout juste un an, Pierre Fankhauser devenait l’animateur des soirées de Tulalu!? . Au fil des entretiens, il devenait de plus en plus à l’aise dans ce rôle et faisait même montre de malice en posant des questions auxquelles il savait que les invités ne répondraient pas forcément mais qui les feraient parler et se livrer…
Ce soir il se trouvait dans le rôle inédit pour lui de l’inviteur invité, dans une version littéraire de l’arroseur arrosé, puisqu’il répondait aux questions pertinentes de Jacques Poget(qui avait sous la main nombre de citations éclairantes) au lieu d’avoir à les poser à un autre écrivain. Force est de constater qu’il semblait encore plus à l’aise dans ce nouveau rôle que dans le premier et qu’il avait visiblement encore moins d’appréhension préalable…
Son livre, Sirius, fruit d’une maturation de douze ans, est un curieux livre pour un premier roman, remarque d’emblée Jacques Poget. En effet il ne raconte pas d’histoire et s’apparente pour ses descriptions minutieuses au Nouveau Roman.
Pierre Fankhauser explique qu’adolescent, il aimait les livres-jeux, ces livres interactifs, où l’histoire se déroule en fonction du choix des chapitres que font leurs lecteurs, et qui sont également appelés livres dont vous êtes le héros.
Inspiré par ces lectures adolescentes, Pierre Fankhauser, dans Sirius, donne aux lecteurs les éléments d’un puzzle. Ces éléments sont les chapitres du livre, juxtaposés les uns à la suite des autres sans liens apparents entre eux. Les lecteurs se doivent de les emboîter eux-mêmes les uns aux autres. De ces emboîtements, s’ils parviennent à les faire fonctionner, naissent alors des émotions qui leur sont propres.
Tous les lecteurs n’ont évidemment pas cette patience de reconstituer les morceaux personnels du puzzle, confie Pierre Fankhauser, qui s’est mis à l’écoute de ceux qui ont entrepris de le lire. Il constate qu’il y a une ligne de partage entre ceux qui se sont prêtés au jeu et ceux qui ont été rebutés par celui-ci et, du coup, ont renoncé à poursuivre leur lecture au bout d’un petit nombre de pages seulement.
Pierre Fankhauser voulait initialement intituler son livre Le retrait. C’était le retrait du narrateur, qui prend ses distances avec ce qu’il raconte et ne laisse percer aucune émotion et, au contraire, laisse le lecteur libre de les faire surgir en lui. Le narrateur laisse tout de même l’émotion le gagner un peu sur la fin en écrivant un texte d’une grande poésie qui se termine ainsi:
Les branches se taisent, les aiguilles se taisent, la neige ne fait plus de musique, les arbres se penchent sur toi, les arbres ont mis leurs mains ensemble, comme on prie. De la sève sur ton bras et sur ton visage, des aiguilles dans tes poings et dans tes cheveux, une aiguille sur tes lèvres, toute petite, qui a l’air de dormir.
En fait, ce texte poétique a été écrit par l’auteur bien avant que le projet de son livre ne lui apparaisse, mais il y a trouvé très naturellement sa place, comme une sorte de respiration nécessaire, à cette place du roman, précisément, et pas à une autre. Ce texte fait partie de ceux que le comédien Roland Vouilloz a lus de sa voix grave et profonde, accompagné à la trompette, de manière originale et prenante, par Yannick Barman.
A propos d’originalité, Pierre Fankhauser ne cache pas qu’il est allé à la recherche du bouddhisme, qui plus est japonais, en Argentine… Son sensei, Gustavo Aoki, lui a appris plusieurs choses, notamment qu’il n’y a pas de hasard, que rien n’est fortuit. Aussi faut-il être à l’écoute des signes pour comprendre quelles sont les causes et quels sont les effets qui régissent le monde.
Ainsi Pierre Fankhauser n’a pas écrit Sirius sur l’histoire tragique de l’Ordre du Temple solaire, OTS, par hasard. En effet, plusieurs étés, il a passé, dans le Val d’Hérens, des vacances familiales dans le chalet que Michel Tabachnik, le présumé théoricien de l’OTS, a revendu après son divorce, où il a laissé tous ses livres ésotériques et qui était loué aux estivants par la personne qui lui avait acheté…
Son sensei, Gustavo Aoki, dit également que, quand on a un objectif, il faut mettre toute son énergie à l’atteindre et qu’une fois atteint on peut savoir s’il rend vraiment heureux, ou seulement un peu, ou encore pas du tout. Pierre Fankhauser s’était donné pour objectif d’être écrivain et de jouir de la reconnaissance qui va avec. Maintenant qu’il a atteint cet objectif, il se pose les questions que son sensei suggère…
Francis Richard
Pierre Fankhauser invité d’Entre nous soit dit sur la RTS
Mélanie Croubalian a eu la gentillesse de m’inviter dans Entre nous soit dit, son émission sur la RTS. Nous avons naturellement parlé de Sirius, mais aussi d’Argentine, de bouddhisme et des rencontres de l’Association Tulalu!?
Rencontre avec Pierre Fankhauser, le lundi 2 février au Lausanne-Moudon
Une fois n’est pas coutume, ça sera au tour de notre animateur officiel de passer sur le grill! Pierre Fankhauser répondra aux questions de Jacques Poget au sujet de Sirius, roman autour de la tragédie de l’Ordre du Temple Solaire dont le comédien Roland Vouilloz lira quelques extraits. Le trompettiste Yannick Barman accompagnera les lectures en musique.
Cet événement aura lieu le 2 février prochain à 20h au Restaurant Le Lausanne-Moudon à Lausanne (premier étage, entrée libre).
Si vous souhaitez participer au repas qui précède la rencontre avec notre invité, il aura lieu au même endroit à 18h30 (payant et sur réservation: 079 943 55 37).
Pour en savoir plus sur notre invité, vous pouvez lire les articles que Francis Richard et litterature-romande.net ont consacrés à Sirius sur leur blog ou alors vous rendre directement sur le site de l’auteur.
Vous pourrez également écouter l’émission Entre nous soit dit du jeudi 29 janvier entre 14 et 15h: Mélanie Croubalian y recevra Pierre Fankhauser pour parler, entre autres, de son roman et de son activité en tant qu’animateur des rencontres de Tulalu!?
Nous nous réjouissons de passer ce moment en votre compagnie!
Le comité Tulalu!?
Tulalu sur les ondes de Couleur 3 dans Supersonic
Mercredi, Tulalu était sur les ondes de Couleur 3 dans l’émission Supersonic! Carole Dubuis et Pierre Fankhauser ont présenté l’association ainsi que la toute prochaine soirée du 24 janvier autour de Lausanne. Il a également été question de Sirius, le roman de Pierre Fankhauser qui sera reçu le 2 février lors d’une rencontre animée par Jacques Poget. Si vous n’étiez pas devant votre poste, vous pouvez écouter l’émission ici.
Soirée spéciale autour de Lausanne
Pour bien commencer l’année, l’Association Tulalu!? vous propose un rendez-vous littéraire inédit autour de Lausanne, le samedi 24 janvier au Musée historique. Au programme:
- 15h30: promenade littéraire dans Lausanne avec Anne Devanthéry. Rendez-vous à 15h20 sur l’Esplanade de la cathédrale.
- 17h: table ronde avec les écrivains Daniel Abimi, Baptiste Naïto et Julien Sansonnens au Musée historique de Lausanne. Stéphanie Kohler et Zoé Blanc-Scuderi liront quelques passages des romans de nos invités ainsi que des extraits des écrits d’Anne Cuneo et Fateh Emam sur la capitale vaudoise.
- Dès 19h: souper à la Pinte Besson, le plus vieux bistrot lausannois (payant).
Les places sont limitées. Nous vous conseillons de réserver rapidement à l’adresse livres.m@gmail.com.
Sur le blog de Francis Richard, vous pouvez lire les chroniques qu’il a consacrées au Cadeau de Noël de Daniel Abimi, à Babylone de Baptiste Naito et à Jours adverses de Julien Sansonnens.