Les clés du roman policier

Dans un roman policier, bien sûr, il y a l’intrigue qui s’appuie sur un événement déclencheur: quelqu’un a disparu est mort, quelqu’un est mort, de l’argent s’est envolé en fumée, une réputation a été salie, un enfant est kidnappé. Il va falloir trouver qui a fait ça, pourquoi on l’a fait et sauver ceux qui peuvent encore l’être. Suivant le degré de noirceur choisi, l’histoire pourra se terminer plus ou moins mal, la morale prendre un coup dans l’aile et certains policiers se révéler pires que ceux qu’ils traquent.

Bien sûr, la plupart du temps, l’intrigue est avant tout le moteur de l’histoire: elle donne au lecteur sa motivation première pour tourner les pages. En contrebande, d’une fausse piste à l’autre, à chaque coup de théâtre, c’est une vision du monde et des rapports sociaux qui se tisse en arrière-plan. Si l’enquête accapare l’attention, c’est en sous-main que la ou les thématiques choisies par l’auteur se diffusent dans la lecture.

Durant ce weekend, la scène du crime sera le texte et les recherches sur les manières de faire monter le suspense et d’orchestrer des retournements à la fois logiques et totalement inattendus. L’enquête se concentrera sur la structure, plus importante encore que dans les autres genres romanesques, et sur les stratagèmes destinés à désorienter le lecteur avec de fausses pistes tout en lui fournissant, sans qu’il s’en aperçoive, tous les éléments nécessaires pour résoudre le cas.

Cet atelier se déroulera les samedi 9 et dimanche 10 mai de 10h à 17h, à la libraire Molly&Bloom, avenue William Fraisse 4 à Lausanne. Le nombre de ses participants sera limité à six pour favoriser la qualité des échanges et son prix est de 300 francs.

Photo © Elijah O’Donnell